Né de l'étude des rituels anciens du bain.
Né de l'étude des rituels anciens du bain.

Né de l'étude des rituels anciens du bain.
Si vous lisez ceci, il est probable que vous fassiez partie des rares personnes qui ne sont pas hypnotisées par la science et la technologie. Ceux qui refusent d'oublier progressivement les merveilles de la dimension spirituelle de l'expérience humaine. Nous sommes peu nombreux, mais pas seuls : de nombreux anthropologues et philosophes du siècle dernier ont consacré leur vie à recueillir et comprendre les croyances, mythes, légendes, rites et rituels des cultures humaines à travers les époques et les régions du monde. Il ne s'agit pas de chercher naïvement à réintroduire des contes de fées dans nos vies contemporaines. Il s'agit plutôt de reconnaître une vérité fondamentale : bien que la science excelle à découvrir les lois de la nature, elle néglige souvent l'immense spectre des phénomènes vécus par les êtres humains. En explorant les espaces où la logique rencontre l'intuition et où le matériel croise le mystique, nous nous ouvrons à une manière plus riche et plus holistique de comprendre le monde — une perspective qui honore non seulement l'observable, mais aussi ce qui est profondément ressenti.
Mircea est né après une année de recherches approfondies et d'entretiens sur l'un de nos plus anciens rituels quotidiens : le bain.
Le bain a toujours été bien plus qu'un simple moyen de se nettoyer. C'est un acte de renouvellement de soi, ancré dans la reconnaissance humaine de l'eau comme élément primordial. L'eau dissout l'impureté et redonne vie, symbolisant les cycles profonds de transformation et de renaissance.
Nos maisons ne sont équipées d'eau courante que depuis moins d'un siècle, et de salles de bain en céramique depuis seulement quelques décennies de plus. La douche moderne, conçue pour la première fois dans une prison française au 19ème siècle, est une innovation récente. Dans le contexte des 300 000 ans d'histoire de l'Homo sapiens, ce n'est qu'un clin d'œil. Pour comprendre véritablement l'essence du bain, nous devons nous tourner vers ses origines : l'authentique expérience humaine d'immersion dans l'eau en pleine nature.
Comme l'a noté l'anthropologue Mary Douglas dans "Purity and Danger", les cultures anciennes reconnaissaient souvent le bain comme central pour atteindre les plus hauts états de pureté religieuse. « Trois degrés de pureté religieuse », écrivait-elle, culminaient dans des rites de bain, soulignant le rôle sacré de l'eau dans la transformation spirituelle. Dans les premières sociétés humaines, les rivières, lacs et ruisseaux servaient de sanctuaires naturels pour la purification et le renouvellement. Les preuves archéologiques, telles que les offrandes laissées près des sources d'eau, suggèrent que ces lieux étaient imprégnés de significations rituelles. Les premiers humains enrichissaient également leurs pratiques de bain avec les matériaux de leur environnement : plantes, sables et cendres pour leurs qualités abrasives, et herbes pour leurs propriétés apaisantes ou revigorantes. Les sources et cascades, souvent considérées comme sacrées ou habitées par des esprits, devenaient des points de révérence culturelle. Ces sites reflétaient les rythmes de la nature et servaient de lieux pour les rites de passage — des moments marquant des transitions comme le passage à l'âge adulte.
Mircea Eliade, dans "Le Sacré et le Profane", éclaire la relation intemporelle de l'humanité avec les lieux naturels. Il écrit : « Le sacré peut se manifester dans des pierres ou des arbres […] ce qui est en jeu n'est pas une vénération de la pierre en elle-même, un culte de l'arbre en lui-même. L'arbre sacré, la pierre sacrée ne sont pas adorés en tant que pierre ou arbre ; ils sont vénérés précisément parce qu'ils sont des hiérophanies, parce qu'ils montrent quelque chose qui n'est plus pierre ou arbre mais le sacré. » Dans ce cadre, l'eau aussi est une hiérophanie — une manifestation du sacré dans le monde naturel. Son mouvement et sa présence évoquent un profond sentiment de mystère, de transcendance et de connexion avec le divin.
Ce qui est frappant au sujet de ces lieux sacrés, c'est leur capacité à transcender les frontières du temps et de la culture. Tout au long de l'histoire, les paysages ont servi d'archétypes, résonnant à travers les mythes et récits humains. Que ce soit dans les mythes de l'Inde du 6ème siècle avant J.-C. ou les contes de la Table Ronde, une forêt est toujours une terre de mystère profond, une montagne un lieu de contemplation élevée. Ces archétypes agissent comme des portails vers des expériences transcendantales, connectant les humains aux cycles éternels de la vie et du cosmos. Que ce soit en se baignant dans une source sacrée ou en admirant une cascade imposante, l'interaction avec ces repères naturels devient un moment de profond renouvellement et de connexion avec quelque chose de plus grand que nous-mêmes. Quelque chose qui a totalement disparu de nos vies, créant un immense vide.
Le bain dans sa forme la plus pure est un pont entre le physique et le spirituel, le profane et le transcendant. En nous immergeant dans l'eau, nous participons à une tradition ancienne au cœur de l'expérience humaine. Alors que les commodités modernes continuent de remodeler nos vies, l'essence intemporelle du bain sert de rappel de notre connexion profonde avec le monde qui nous entoure et des vérités sacrées qu'il révèle. Un moment où l'espace et le temps disparaissent. Un lieu sans distance entre soi-même, l'expérience et le présent.
Mircea réveille notre connexion ancestrale à la nature à travers le bain. En collaboration avec une maison de parfum qui a affiné son expertise en essences naturelles depuis plus de 200 ans, nous avons méticuleusement étudié l'interaction entre le parfum et les paysages. Chacun de nos mélanges aromatiques est soigneusement composé de dizaines d'huiles essentielles, conçu pour réveiller la mémoire olfactive ancestrale des rituels de bain dans une forêt, sur une montagne, dans une vallée ou au milieu d'un verger.